Barde de Flandre, Ghislain Gouwy conte ce pays, entre ressac du réel et houle du rêve, entre poésie du quotidien et poussière de l'imaginaire............(Michel BERRY)
Epopée haute en couleurs et digne de la peinture de Bruegel ... Ghislain Gouwy chante cette "Mère Flandre" dont il veut célébrer la beauté et l'histoire comme o-n apprend aux autres à déchiffrer un chant d'amour ... Regis DEMOL (UniversitéFlamande)
Un barde nous vient des Flandres, de cette autre terre crucifiée où la parole fut interdite et l'héritage abandonné. Un homme au visage de lion et à la voix rugueuse et fraiche nous crie "le dict" d'un peuple sur qui s'est acharné le poids de l'histoire.Ghislain Gouwy ne chante pas : il n'en a pas besoin. Sa parole est déjà musique et les instruments qui l'accompagnent se contentent de la souligner...( André-Georges HAMON)
Celui qui lâche ces rafales truculentes, c'est Ghislain Gouwy, pionnier de Flandre. Un récital, à lever sur sorte d'épopée nordique où ses propres textes alternent avec les proses médiévales de Ghelderode et celles légendaires de Charles de Coster. ...................(Xavier GRALL)
ENTRE LE REVE ET LE VERBE ,LA FIERTE
Celui-là qui prend la parole, se nomme et se prénomme par son pays est un homme libre et sa liberté sous-tend celle de son peuple tout entier. Hurler sa fierté d'être né d'une terre, de charrier dans ses veines tout son passé de gloire, son présent d'amertume et ses demains d'espoir c'est d'abord se rendre hommage. C'est aussi signer un pacte avec son Histoire se sentir capable d'obvier à l'inéluctable. Naître ici ou là, haleter aux frémissements d'un sol, enclore dans son âme la mémoire de tous ceux qui le partagent revient à dresser contre "l'ennui de l'uniformité" le solide rempart de toutes les différences, la richesse du coeur et le pouvoir de l'imagination.
Le pays réel est toujours un pays rêvé. Il relève bien plus de l'intime conviction de son peuple% que d'une réalité politique ou géographique. Hélas ce sentiment profond qui irrigue les âmes et les coeurs se déliterait sous l'usure du temps si ceux, dont les rêves et le verbe s'y enracinent, gardaient un silence coupable. Tout peuple attend de ses poètes qu'ils disent tout haut la fierté qu'il tait par crainte ou simple pudeur, par peur surtout de s'affirmer et de paraître s'accrocher aux archaïsmes que dénoncent les Etats qui se disent modernes au mépris de toute démocratie réelle : déraciner pour mieux soumettre.
La Flandre Occidentale attendait son homme de fierté et de verbe. Ce fut Ghislain Gouwy. Le barde des Gueux a dit et toute une jeunesse dans le Westhoek s'est ébroué pour mieux respirer "l'air capiteux de Flandre".
GLENMOR
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